mercredi 25 décembre 2013

JOYEUSES FÊTES À TOUS LES PARTICIPANTS À L'AVENTURE HUMAINE EN 2014




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JOYEUSES FÊTES À TOUS LES PARTICIPANTS À L'AVENTURE HUMAINE, OÙ QUE VOUS SOYEZ SUR LA PLANÈTE !

Chaque être humain a droit à une vie agréable et comblée dans ce monde terrestre. La concurrence et la combativité qui sont normalement des gages de survie dans la NATURE, devraient servir de moyens pour atteindre plus de bonheur et de plaisir dans « NOTRE ÉDEN À NOUS, LA TERRE ET TOUT L'UNIVERS QUI L'ENTOURE.

JOYEUX NOËL ET BONNE ANNÉE 2014!

Philomage

dimanche 8 décembre 2013

L’impact du vieillissement des populations de la terre à l’horizon 2030 - 2050




 Sur un plateau virtuel, dans des décors très graphiques évoquant un urbanisme du futur, Annie-Claude Elkaim présente deux heures d'émission et introduit un chapitre après l'autre. En parallèle, d'éminents chercheurs, démographes et prospectivistes livrent leurs analyses, sans verser dans le catastrophisme mais avec lucidité, et sans hésiter non plus à bousculer les idées reçues. Au-delà des chiffres, des reportages fouillés, tournés sur tous les continents, illustrent leurs propos et apportent une dimension concrète à leur vision prospective. Enfin, des scénarios croqués sous forme de BD par Jean-Marc Kisler dévoilent la réalité de futurs possibles à l'horizon 2030 ou 2050. Denses et claires, ces deux heures de réflexion critique sur les enjeux démographiques contemporains sont constamment palpitantes, ouvrant des perspectives inédites pour dessiner une nouvelle carte du monde.

En 2050, la population mondiale atteindra 8 milliards d’individus. Une croissance qui sera inégalement répartie : si le vieillissement touche toute la planète, la population jeune sera plutôt concentrée hors d’Europe. L’espérance de vie augmente partout - à l’exception de l’Afrique subsaharienne - et ressemble de moins en moins à une pyramide : la part des personnes âgées augmente de façon rapide et très importante. Et cette transformation de la pyramide des âges est encore plus accentuée dans le reste de l’Europe qu’en France.

Certains effets de seuils sont primordiaux à comprendre. Pour garder un ratio supportable entre population active et population retraitée en France, il faudrait que l’immigration apporte 1 million d’entrées nettes par an entre maintenant et 2050. Rappelons par comparaison que le chiffre officiel des entrées nettes par l’immigration n’est que de 100 000 personnes par an.

Pour Vincent Caradec, professeur en sociologie à l’université de Lille 3, co-auteur de « Sociologie de la vieillesse et du vieillissement », il faut interroger la notion de “senior”. Qu’est-ce qu’un senior ? On se trouve face à une multiplicité de définition si l’on essaye d’y intégrer les barrières mouvantes de l’âge. Parle-t-on des 50 ans et plus ? Des 60 ans et plus ? Des 55-64 ans ? On parle de seniors pour désigner les plus de 45 ans dans l’entreprise ! Parfois, “seniors” est synonyme de personnes âgées, parfois au contraire il est son antonyme et s’oppose aux “vrais vieux”. Le terme possède certains mérites : il est neuf et cherche à traduire les changements importants qui interviennent lors de la période de retraite.

Ces changements, quels sont-ils ?

  • Une expansion importante et rapide du temps de retraite ;
  • Une augmentation de l’espérance de vie des plus de 60 ans ;
  • La baisse de l’âge de la cessation de l’activité, en France notamment, par une culture de la sortie précoce du monde du travail.

La durée moyenne de retraite a augmenté : la retraite a cessé d’être l’antichambre de la mort pour devenir une nouvelle étape de l’existence, une étape valorisée et attendue, une “nouvelle jeunesse” qui mise sur le temps libre. Des changements extrêmement importants sont intervenus dans les pratiques et les modes de vie. Les seniors sont en bien meilleure santé, plus actifs. Ils ont perdu, dans un certain nombre de domaines, de leur spécificité par rapport aux plus jeunes : par exemple, le taux de départ en vacances des seniors a dépassé en 2004 le taux de départ de la moyenne des Français. A la suite du sociologue Anthony Giddens, on parle d’ailleurs de “société rajeunissante” pour désigner ces personnes “âgées” qui deviennent de plus en plus jeunes.

Mais ce nouveau terme de “seniors” a aussi des inconvénients. La catégorie est trop large : l’ensemble des seniors est hétérogène, tant du point de vue de l’âge (du quinquagénaire au nonagénaire) que du point de vue du sexe, de la condition sociale… De plus, bon nombre de gens ne se reconnaissent pas sous cette étiquette.

Après avoir analysé les significations du mot “senior”, Vincent Caradec expose la manière dont le rapport au monde se traduit au fur et à mesure qu’on avance en âge.

Un concept important dans ce domaine est la “déprise” explique-t-il. Au fur et mesure qu’on vieillit, on se trouve confronté à des contraintes de plus en plus fortes. Cela se caractérise par l’abandon de certaines activités, mais qui peuvent être remplacées par d’autres. Si certaines activités sont abandonnées, c’est pour pouvoir mieux conserver celles auxquelles on tient le plus. “La déprise est un processus actif de reconversion”. Ainsi, par exemple, on continue à effectuer une activité, mais sur une plus petite échelle (on réduit la taille de son jardin potager, ou on limite sa participation à une association…) ; on trouve des substituts (on ne va plus à la messe, mais on la regarde à la télévision)…

La déprise n’est pas un processus systématique et inéluctable. Elle intervient en fonction de certains évènements déclencheurs : problèmes de santé, amoindrissement de l’impulsion vitale, baisse des opportunités d’engagements, baisse des sollicitations… Parfois les enfants s’inquiètent du maintien de certaines activités et souhaitent voir leurs parents les abandonner (l’usage de la voiture par exemple). La déprise se construit dans l’interaction entre la personne âgée et son entourage, son environnement, et, pour certaines personnes âgées, la déprise n’intervient pas ou peu (exemple d’Henri Salvador qui se produisait sur scène à 90 ans ou bien Manoel De Oliveira qui tourne encore des films à 100 ans).

Chez les plus âgés, se développe aussi un sentiment d’étrangeté au monde. Comme disait Claude Lévi-Strauss, dans un entretien à l’âge de 96 ans : “Nous sommes dans un monde auquel je n’appartiens déjà plus. Celui que j’ai aimé avait 1,5 milliard d’habitants. Le monde actuel compte 6 milliards d’humains. Ce n’est plus le mien. Et celui de demain, peuplé de 9 milliards d’hommes et de femmes, même s’il s’agit d’un pic de population, comme on nous l’assure pour nous consoler, m’interdit toute prédiction. 

Face à cette étrangeté croissante du monde, soit on cherche à rester dans la course (par exemple les personnes âgées qui se mettent à internet) soit on crée au contraire un milieu protecteur pour contrebalancer. Le vieillissement se caractérise en fait par un maintien des “prises” sur le monde alors qu’elles tendent à se dérober : des prises qui tiennent à la fois d’activités réelles et également d’une sensation, d’un sentiment d’appartenance.

RD


L'homme du futur vu par Joël De Rosnay

DÉJÀ, À CE STADE-CI, IL NOUS SEMBLE IMPORTANT DE POSER LES JALONS DE L'HOMME DU FUTUR. VOYONS CE QU'EN PENSE JOËL DE ROSNEY.



Joël de Rosney
Conseiller du Président
Cité des Sciences et de l'Industrie – La Villette – Paris – France

Qui sera l’homme du futur ?


De manière schématique, on peut considérer qu’il existe deux visions de l’homme du futur. L’une proche de la science fiction, à laquelle je n’adhère pas, et l’autre qui se rapproche d’une démarche de « technologue humaniste », avec laquelle je me sens plus à l’aise. La première vision débouche presque toujours sur le « mutant », le « cyborg » ou « l’homme bionique ». Le mutant c’est un être vivant qui se modifie par des mutations biologiques. Le cyborg, un homme-robot ou un être humain dont la biologie s’est mécanisée et la mécanique « biologisée ». Et l’homme bionique, un être qui intègre des parties bioniques remplaçant ou augmentant des fonctions déficientes. Ma vision personnelle se fonde sur une co-évolution de l’homme et de la société. Je l’appelle une évolution anthropo-technico-sociétale. Ce qui signifie que la transformation de l’homme me paraît inséparable de son intégration dans la société qui, elle-même, le transforme en retour.

Quelles sont les grandes évolutions à venir ?

Il existe trois types d’évolutions qui s’accélèrent : l’évolution biologique, technologique et numérique. La première a demandé des millions d’années. Elle se réalise « en direct » dans la nature par essais et erreur. C’est le monde réel. Puis l’homme émerge avec son cerveau et crée le monde imaginaire. Il peut inventer dans sa tête une roue par exemple et en faire le dessin. Cette relation entre le monde réel et le monde imaginaire favorise l’accélération de l’évolution technologique qui se déroule en quelques siècles. L’homme invente alors l’ordinateur, le cyberespace et à partir de là, vient s’insérer un troisième monde, le monde numérique, le « virtuel ». Dans ce monde, on peut inventer des objets, mais aussi les fabriquer et les faire fonctionner à travers des simulations, ce qui induit la prodigieuse accélération de l’évolution que nous vivons aujourd’hui.

Quel sera l’impact pour l’homme ?

L’évolution vers l’homme du futur est une évolution par extériorisation de fonctions, sous la forme de prothèses qui s’interconnectent. Les premières prothèses inventées sont des prothèses de nature physique. Par exemple, l’homme se déplace avec ses jambes, mais pour aller plus vite ou tirer de lourdes charges, il invente la roue. Sa mémoire, il l’extériorise par l’écriture et le livre. Ensuite viennent l’aile de l’avion qui imite l’oiseau, l’appareil photo pour l’œil, l’Internet pour certaines extensions du cerveau. Depuis, les prothèses physiques se sont transformées en prothèses numériques qui se connectent entre elles, créant l’être humain d’aujourd’hui intégrant une série d’outils qui le relient à un « macro organisme planétaire », que j’ai appelé dans mon livre « l’Homme Symbiotique », le cybionte (cyb de cybernétique et bio de biologie). L’homme du futur sera le résultat d’une complémentarité, et il faut l’espérer, d’une symbiose, entre un être vivant biologique et ce macro organisme hybride (électronique, mécanique, biologique) qui se développe à une vitesse extraordinaire sur la Terre et qui va déterminer, en partie, son avenir.

Voyez-vous des limites à cette évolution ?

Il existe schématiquement trois étapes dans l’évolution vers l’homme de demain. L’homme « réparé », qui apparaîtra de plus en plus fréquemment avec des greffes, ou des prothèses. L’homme « transformé », implanté de puces bioélectroniques créant des circuits internes capables de détecter des erreurs métaboliques et de les corriger, par exemple pour la maladie de Parkinson. De tels implants pouvant être également une rétine artificielle ou une pompe à insuline détectant l’excès de glucose dans le sang. L’homme transformé peut intégrer les avantages de l’intelligence artificielle, coupler son cerveau à des cerveaux informatiques qui l’aident à traiter des problèmes complexes. Cet homme est de surcroît transformé par les nouvelles interfaces homme/machine. C’est une transformation par « explantation » plutôt que par « implantation ». Il devient ainsi le « neurone » d’un réseau plus grand que lui, auquel il s’interface. Ces transformations vont se faire, mais il faut placer les barrières éthiques nécessaires pour évaluer les conséquences pour l’humanité de telles avancées technologiques et éviter les déviances. Enfin, la dernière étape est celle de l’homme « augmenté », pour lequel j’ai des réserves. Elle peut en effet conduire au « surhomme ». Une évolution susceptible de créer des différences entre les alphas, les bêtas, ou les gammas, comme le pressentait Aldous Huxley dans le « Meilleur des mondes ». Sur un plan éthique, il faut s’y opposer, car cette dérive créerait des fossés profonds entre les êtres humains.

Ces transformations posent-t-elle un problème d’identité pour l’homme ?

Un être vivant implanté ou augmenté, fait de pièces détachées, est-il toujours un être humain ? Des chercheurs ont déjà réussi à transférer l’information venant du cerveau d’un singe vers des bras articulés artificiels situé à 1000 km de distance via internet. Le singe qui voyait des aliments sur un écran de télévision, arrivait à les saisir à distance juste par la pensée. Mais la représentation d’un corps ainsi étendu reste-elle dans la tête ? Nous connaissons les endroits du cerveau qui servent à manipuler les membres. Mais si nous pouvons animer des bras à distance, ce corps étendu est-il toujours un corps ? Je pense que non, car nous touchons au fondement même de la nature humaine. Il faut réfléchir à ce que nous sommes en train de faire pour ne pas altérer ce qu’il y a de plus naturel en l’homme, qui fait son originalité et sa force : sa capacité de ressemblance et de différence avec les autres. Et un être implanté, transformé, explanté ne répond plus aux mêmes critères
 
Comment canaliser les avancées dans ce domaine ?

Plusieurs niveaux de régulation sont envisageables. La communauté scientifique qui publie ses travaux en respectant certaines règles, exerce un premier niveau de régulation sur les déviances possibles. Ce premier niveau doit s’accompagner d’une démarche éthique : bioéthique (biologie), infoéthique (information) et écoéthique (écologie), pour ne pas faire n’importe quoi sur l’être humain et maîtriser le monde que l’on va laisser à nos enfants. Cette démarche doit rassembler des autorités morales, religieuses, scientifiques, politiques. Le troisième niveau est celui du consensus citoyen, capable d’influer sur des sujets qui concernent directement les individus en société (la vache folle, le clonage thérapeutique, la pollution industrielle etc.). Enfin une régulation politique, au sens le plus élevé du terme. Soumis à des arbitrages constants sur les choix de société, sur les budgets qu’ils nécessitent, et sur les hommes capables de les conduire, le Politique se retrouve dans des situations d’arbitrage et de décisions pesant lourdement sur la construction de l’avenir.

Source :  http://synergetik.epikurieu.com/index.php?no=7&dossier=12

RD

2030 : le big bang démographique




Dans vingt-cinq ans, la planète abritera huit milliards d'êtres humains. "Thema futur" analyse l'explosion démographique en cours[1]. Elle va bouleverser la carte d'un monde où les migrants du Sud pourraient être essentiels à la survie d'une Europe vieillissante.


6,5 milliards d'hommes sur Terre aujourd'hui, 8 milliards en 2030 ; une Europe en panne de natalité qui vieillit dangereusement ; une Afrique jeune et en pleine croissance démographique ; un pôle formé de la Chine et de l'Inde ("Chindia") qui s'imposera demain comme le nouveau moteur économique de la planète... La population mondiale est en pleine révolution. Un séisme qui va redessiner les cartes et transformer nos modes de vie. Chance ou menace ?

Sur le Vieux Continent, les pyramides des âges s'inversent inexorablement. L'Allemagne risque de perdre, en un quart de siècle, 4 à 7 millions d'habitants sur les 82 qu'elle compte aujourd'hui. Si elle se poursuit, cette évolution menace à la fois les systèmes de protection sociale et les équilibres économiques des pays concernés. En France, où le taux de natalité est, avec l'Irlande, le plus fort d'Europe, le nombre d'inactifs dépassera celui des actifs en 2050. Qui va payer ? Quelles doivent être les priorités ? Des questions taboues qui risquent d'attiser les tensions sociales et les conflits entre générations.

L'Union européenne se barricade contre l'immigration, parfois au mépris de ses principes démocratiques, mais elle sera vraisemblablement amenée à se tourner vers les pays du Sud pour rajeunir sa population. Déjà, à contre-courant des discours ambiants, s'esquisse un droit de migrer : libre circulation des capitaux aujourd'hui, des personnes demain ? D'autant que les migrations liées au réchauffement climatique, aux catastrophes naturelles et aux pénuries d'eau pourraient accélérer le mouvement. Elles pourraient aussi générer de nouvelles identités, comme c'est déjà le cas aux États-Unis, laboratoire de la cohabitation entre les cultures.

Comment la planète supportera-t-elle cette pression démographique ? Seule une gestion concertée des ressources - et surtout de l'eau - permettra d'y faire face. Mais la prise de conscience écologique tarde, malgré les mises en garde répétées des scientifiques.



"Peut-être dans 50 ans, dans 100 ans, l’humanité aura compris et vivra très bien, sera devenue une planète verte. Peut-être aurons-nous le sort de l’Ile de Pâques, avec une détérioration totale... On n’en sait rien. La chose à faire, c’est de dire : nous sommes déterminés à faire ce qu’il faut faire… quoi qu’il arrive et sachant que ça peut mal tourner, mais sachant que ça peut aussi bien tourner." (Hubert Reeves)

Entre 2030 et 2050, pour la première fois de son histoire, l’humanité pourrait cesser de croître et se stabiliser à 8 ou 9 milliards d’individus. La Terre affichera alors complet. Comment 8 milliards d’êtres humains - soit presque 8 fois plus qu’au début du 20ème siècle - vont-ils réussir à cohabiter sur cette Terre ? Quels changements économiques, écologiques, politiques cela impliquera-t-il ? Les réponses en chiffres sont inquiétantes, voir terrifiantes: 5 milliards d’individus souffriront de maladies engendrées par la pollution de l’eau, 1 être humain sur 2 vivra en deçà du seuil de pauvreté, 30 à 50 % des espèces animales et végétales auront disparues. Un peu partout autour de la planète, scientifiques, universitaires, philosophes tirent la sonnette d’alarme.

RD